Aux innocents les mains pleines.

Différentes ruées vers l’or se sont déroulées dans divers Etats.

L’Australie, le Canada en font partie, mais aussi et peut-être surtout, les Etats-Unis.

L’histoire nous démontre toute l’avidité des chercheurs et tous les drames qui y sont rattachés.

Mais, au milieu de ces épopées, se glissent parfois des anecdotes surprenantes.

En voici une qui montre bien la véracité de l’adage : aux innocents les mains pleines.

On considère que la première ruée vers l’or aux Etats-Unis fut celle du Comté de Cabarrus, en Caroline du Nord et ce vers 1799.

Cette année-là, Conrad Reed, le fils d’un fermier, ancien soldat allemand, découvrit une sorte de roche jaune, pesant 7,71 kg, dans le ruisseau jouxtant la ferme.

N’en voyant pas trop l’utilité, la famille s’en servit comme cale-porte pendant trois ans.

Arriva, en 1802, un bijoutier d’une ville voisine qui reconnut ce « caillou » en tant que pépite d’or. Le rusé bijoutier, comparable au renard, dans le corbeau et le renard, flairant la bonne affaire, invita Reed à proposer un prix de vente. Le jeune homme n’y connaissant rien à l’or, crut juteux de demander l’équivalent d’une semaine de salaire, soit 3,50 dollars.

La pépite s’estimait à ce moment-là 3600 dollars.

Néanmoins, un an plus tard, le jeune Reed, satisfait de sa découverte, s’engagea dans la construction d’une petite mine.

Ainsi, quelque temps après, un esclave, du nom de Peter dégagea une pépite de 12,7 kg.

Émoustillé par ce résultat, Reed continua l’orpaillage et se mit à construire une mine souterraine. L’or recueilli par cette mine permit à la Monnaie américaine d’établir un atelier à Charlotte, (Caroline du Nord) le 3 mars 1835.

Les pièces d’or qui sortirent de cet atelier avaient la particularité de laisser apparaître la lettre « C », (Charlotte) au revers, dans le champ, entre l’aigle et la dénomination.